Des séances pas comme les autres

 «  Ainsi l’être humain est une auberge
Chaque matin, un nouvel arrivant,
Une joie, un découragement, une méchanceté
Une conscience passagère se présente
Comme un hôte qu’on attendait pas.
Accueille-les tous de bon coeur!
Même si c’est une foule de chagrins (..)
Traites chaque invité avec honneur.
Il fait peut être de la place en toi pour de nouveaux plaisirs »
Rumî L’auberge

 

Pourquoi certaines séances de Feldenkrais nous semble faciles et agréables,
et pourquoi certains jours une nouvelle séance nous semble difficile, contraignante et inconfortable ?
C’est aussi ça l’apprentissage de la méthode. Bien plus qu’une gym ou un moment détente.
C’est un cadre d’exploration pour apprendre comment négocier avec nous même lorsque l’on rencontre des difficultés.
« argh, mais moi après une journée de travail, je n’ai pas envie d’apprendre, j’ai juste envie de me détendre »
Ok et c’est bien normal!
Mettre le mental et les pensées en sommeil. Trouver du repos dans le corps.

Alors la question principale à se poser est « Qu’est-ce qui, à ce moment t, dans cette leçon, dans cette salle, m’empêche de me détendre ? »
Et on peut se poser cette question avec les pensées, et ça risque de tourner et tourner et tourner en boucle jusqu’à trouver un coupable.
Ou on peut questionner avec ses sensations.
Comment je respire ? Et comment je pourrait mieux respirer ?
Comment est le poids sur le sol et comment m’abandonner encore un peu plus ?
Qu’est ce qui me fait du bien ? Faire le mouvement dans son ensemble, ou juste le démarrage ?
Glisser sur le sol ou soulever? Ou prendre appui, ou trouver du soutien ?  ….

Les séances sont construites comme des propositions, jamais des injonctions.
Un accompagnement pour suivre son propre chemin.
Apprendre pour soi.
Pour que demain, les freins et les blocages d’hier et d’aujourd’hui se lèvent doucement.

Patience et régularité
C’est une pratique qui, comme le bon vin, s’améliore avec les années!
Plus on le fait, plus ça devient facile. De repérer, d’ajuster, de fluidifier.
On glane, on récolte et on tisse un sac de ressources qui va nous accompagner toute la vie.
On apprend à être un bon compagnon pour soi.
Sur le chemin de la liberté.

Confiance 

Du point de vue neuronal, c’est le chemin qui a de la valeur.  
C’est parce que l’on pose la question dans la sensation que le système va tranquillement cheminer et trouver la réponse pour lui même. Même si pendant ou juste après la séance cela ne semble pas toujours évident.
Avoir confiance que les choses se font, qu’il y a une partie de nous en arrière plan ou ça chemine, où ça s’engramme, où ça s’incorpore.
Il y a juste parfois à laisser faire, laisser être ce qui est, sans cherche à comprendre et analyser.
Le mouvement avance et circule sans qu’on ai besoin de toujours y prêter attention.

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